Auditeur de smart contracts
Même si la technologie de la blockchain est réputée pour être aussi sécurisée que possible, les applications décentralisées créées dessus ne le sont pas forcément. Les smart contracts qui composent une application décentralisée peuvent contenir des vulnérabilités que des hackers peuvent exploiter pour drainer les fonds des utilisateurs. A mesure que les fonds bloqués sur des smart contracts augmentent au fil des ans, l’audit est devenu indispensable.
Un auditeur de smart contracts doit intervenir sur les smart contracts spécifiés par l’équipe de développement du projet à auditer, et tester le code de manière à optimiser le plus possible sa sécurité et son fonctionnement. Il intervient la plupart du temps sur des protocoles de finance décentralisée car les fonds bloqués dans ces derniers représentent une cible de choix pour les hackers.
En quoi est-ce un métier ?
Toutes les entreprises technologiques ont besoin d’auditer leur code car la moindre exploitation d’une faille par un hacker peut coûter très cher à la fois aussi bien sur le plan financier que sur la confiance.
Mais à la différence du Web2, les applications décentralisées sont open source, c’est-à-dire que n’importe qui peut examiner le code, ou l’attaquer. Ainsi, les audits pour les applications décentralisées sont encore plus importants et il est capital de faire examiner son code par des personnes ayant les compétences nécessaires.
De plus, la demande pour les audits de smart contracts augmente et se diversifie d’année en année. Les secteurs émergents comme la finance décentralisée ou les NFTs commencent à avoir leur propre marché pour les audits de smart contracts. En parallèle, les audits de smart contracts ne se limitent plus à Solidity. D’autres langages de programmation comme Rust ou Cairo sont de plus en plus utilisés, et nécessitent des compétences à part entière pour être audités
Gagner sa vie en tant qu’auditeur de smart contracts
Il y a 3 façons principales de gagner sa vie en tant qu’auditeur de smart contracts :
- Travailler dans une entreprise d’audit dédiée à ce domaine, comme OpenZeppelin, Hacken, PeckShield ou SigmaPrime
- Les protocoles organisent généralement des programmes de bug bounty, dans le but de rémunérer les individus signalant des failles dans les smart contracts
- Participer à des concours d’audit tels que Code4rena, une application qui met en compétition des auditeurs, rémunérés en fonction de leur performance par les projets blockchains
Devenir auditeur de smart contracts est un travail de longue haleine, mais qui fait partie des postes les plus demandés du secteur. Cet apprentissage peut être grandement accéléré grâce à la formation développeur blockchain d’Alyra, où l’accent est mis sur la sécurité des smart contracts.
Prestataire de service pour DAO
Quand on parle de décentralisation dans un projet blockchain, on parle généralement de son aspect fonctionnel, c’est-à-dire une application qui tourne tout seule, utilisable sans intermédiaire et que n’importe qui peut utiliser. Mais il y a aussi des enjeux de décentralisation dans la gouvernance : l’évolution du protocole ne doit pas seulement être décidée par son équipe de développement, mais aussi par différents participants du projet.
Cette gouvernance prend la forme d’une organisation autonome décentralisée (DAO), et ce format est souvent adopté par les projets blockchain ayant acquis une certaine maturité pour éviter la centralisation de leur développement.
Depuis, on commence à voir des prestataires de services dédiés aux DAOs. Ces prestataires proposent et négocient leurs services sur le forum de gouvernance d’un projet. Une fois que leur proposition est validée par la DAO, ces derniers fournissent leurs services en étant rémunérés par la trésorerie du protocole.
En quoi est-ce un métier ?
Les services peuvent être divers et variés. Cela peut être du développement de smart contracts, ou la construction de projets annexes pour améliorer le service existant. Mais il existe aussi des prestataires de services dédiés à la gouvernance-même d’un protocole.
Comme tout système décentralisé, les participants doivent trouver un intérêt à participer à la gouvernance d’un projet. S’il n’y a pas d’intérêt à participer à l’amélioration d’un projet, il y a généralement une apathie des participants dans la gouvernance, voire des propositions qui peuvent mettre le projet en danger.
La meilleure solution ayant été trouvée à cette problématique est de rémunérer les participants pour participer activement à la gouvernance, c’est-à-dire proposer des stratégies de trésorerie, des analyses de données, ou encore des propositions de mise-à-jour.
Gagner sa vie en tant que prestataire de service pour DAO
Comme dit précédemment, les prestataires de service pour DAO sont rémunérés directement par la trésorerie du projet blockchain pour lequel ils contribuent.
Les protocoles de finance décentralisée de référence comme Aave ont aujourd’hui plusieurs prestataires de services différents, rémunérés directement par la DAO. Voici quelques exemples de prestataires :
- BGD Labs, une équipe de développeurs qui s’occupent du développement du protocole
- Llama, qui s’occupe de la gestion de trésorerie, la croissance, et l’analyse de risques
- Aave Chan Initiative, qui publie régulièrement de propositions de gouvernance, et participe à l'amélioration du cadre et de la coordination de la gouvernance d’Aave
En sachant que Llama et Aave Chan Initiative sont des plateformes de délégation : les utilisateurs en phase avec la vision de ces prestataires peuvent déléguer le pouvoir de vote de leurs tokens et participer à la gouvernance par procuration.
Une personne participant activement et de façon pertinente à la gouvernance peut prétendre à être rémunérée pour cette activité, soit en rejoignant une équipe dédiée à ce sujet comme Llama, soit en négociant son propre service avec la DAO du projet auquel la personne souhaite contribuer. C’est un modèle de fonctionnement qui est adopté par de plus en plus de DAOs dans la DeFi, et la formation finance décentralisée d’Alyra peut vous aider à pratiquer cette activité.
Token Economist
S’il est possible pour n’importe qui de pouvoir créer son token, le challenge devient tout autre quand il s’agit de créer un token réussi. En premier lieu, le token doit être l’outil qui permet d’aligner les intérêts de tous les participants d’un projet. Ensuite, il faut maîtriser la communication autour de son token, et enfin savoir comment le lancer.
C’est justement le rôle du Token Economist : il est responsable de la conception du token d’un projet, de son modèle économique et de son lancement. Il peut également intervenir pour modifier le modèle économique d’un token déjà existant, et doit également s’assurer que le token respecte les normes réglementaires et juridiques en vigueur.
En quoi est-ce un métier ?
L’économie et la monnaie sont des secteurs qui sont étudiés depuis plusieurs millénaires. Aujourd’hui, il se trouve que la blockchain permet de créer et d’expérimenter des économies en temps réel et à différentes échelles. C’est donc un champ immense pour étudier le fonctionnement d’un token, tester des modèles et intégrer des tokens à des projets de façon à motiver tous les acteurs à œuvrer bénéfiquement au protocole.
Le token economist doit être capable de modéliser, simuler des systèmes économiques, et doit faire des analyses de données en prévoyant comment les participants vont interagir avec leur tokens en fonction de leurs propriétés dans le but de créer le meilleur token possible pour un projet blockchain.
Au-delà de ces aspects, il y a une vraie demande pour les Token Economists car la conception et le lancement d’un token sont déterminants pour l’avenir du projet, dans le sens où le token et le projet auquel il est associé se développent de concert. Si le token est réussi, le projet en bénéficiera.
Gagner sa vie en tant que Token Economist
Etant donné que le nombre de projets blockchain avec un token se multiplient et que certains projets peuvent revoir leurs tokenomics en cours de route, il y aura une demande croissante pour les compétences relatives aux tokenomics.
En tant que Token Economist, on peut être rémunéré par les projets eux-mêmes qui ont besoin de ces compétences pour lancer un token. On peut aussi être rémunéré par les fonds de capital-risque (aussi bien centralisés que décentralisés, comme DAOMaker) qui investissent dans des projets naissants et qui peuvent influer sur les tokenomics des projets qu’ils financent. Si ce métier vous intéresse, Alyra a lancé un module de formation pour lancer son token afin d’acquérir les compétences nécessaires.
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