Le syndrome de l'imposteur, c’est quoi ?
Il s’agit d’une croyance selon laquelle un individu ne se considère pas aussi compétent que les autres le pense. Ce dernier n’a pas confiance en ses capacités à générer des résultats significatifs, malgré le fait qu’il serait largement capable d’y parvenir. Généralement, le syndrome de l’imposteur est un cercle vicieux qui se décrit selon le schéma ci-dessous :
Autrement dit, les personnes atteintes de ce syndrome ont tendance à attribuer leur réussite à des circonstances extérieures (les autres, la chance, n’importe quoi sauf elles-mêmes…). Et lorsqu’elles échouent, elles intériorisent leurs erreurs et pensent que leurs lacunes sont insurmontables.
Il faut savoir que le syndrome de l’imposteur n’est pas un trouble psychique. En effet, il n’est pas corrélé à l’intelligence ou aux performances de l’individu. Il s’agit plutôt d’une réflexion sur soi poussée à l’extrême dans laquelle les individus peuvent avoir une perception erronée de leurs propres capacités.
Les personnes qui en souffrent ont tendance à laisser passer les opportunités, en particulier celles qui les incitent à se dépasser ou à prendre des risques. De plus, elles ont tendance à saper leurs propres performances car elles refusent de s’approprier leur succès.
Qui est concerné ?
Dans le domaine des sciences en général, on considère que 70% des individus ont déjà subi le syndrome de l’imposteur au moins une fois dans leur vie, si l’on se fie à un article du Journal international des sciences du comportement paru en 2011. Il s’agit donc d’un phénomène commun, mais qui devient problématique lorsqu’il affecte la vie personnelle et professionnelle.
Pour connaître plus précisément qui est concerné par le syndrome de l’imposteur, il existe une revue systématique parue en 2019 qui regroupe plus d’une soixantaine d’études réalisées sur les vingt dernières années, comprenant 14 161 participants au total. Cette revue a permis de mettre en évidence plusieurs points clés sur ce syndrome :
- La moitié des études examinées (en particulier les plus récentes) suggèrent que les femmes et les hommes sont tout aussi susceptibles de souffrir du syndrome de l'imposteur.
- La dépression et l'anxiété sont souvent comorbides avec le syndrome de l’imposteur.
A quoi est dû le syndrome de l’imposteur dans la blockchain ?
Les acteurs de la blockchain sont poussés régulièrement en dehors de leur zone de confort. Quel que soit le poste occupé, nous sommes très souvent appelés à réaliser des nouvelles tâches, trouver des solutions à des nouveaux problèmes, et mettre à jour nos connaissances. La blockchain est un secteur où l’incertitude est présente, ce qui n’aide pas à avoir confiance en soi.
Les stéréotypes jouent aussi en faveur du syndrome de l’imposteur. La blockchain est une superposition de plusieurs sciences telles que les maths, l’informatique, sans parler des sciences relatives aux secteurs propres à la blockchain (par exemple, la finance pour la DeFi…). Ce qui fait que la blockchain agit systématiquement comme un repoussoir pour tous les profils non-scientifiques ou qui ne sortent pas d’école d’ingénieurs.
Enfin, un dernier facteur et non des moindres : son caractère open source. N’importe qui peut savoir qui travaille sur quel projet, et dans quelle mesure il a contribué à l’écosystème. Le caractère open source de la blockchain donne lieu à des synergies et des opportunités jamais vues dans le monde technologique, mais cela rend aussi le marché de l’emploi extrêmement concurrentiel avec des acteurs sans cesse comparés entre eux (même sans le vouloir).
Un sujet plus répandu qu’on ne le pense
Le syndrome de l’imposteur est un sujet qui n’a jamais été aussi abordé qu’aujourd’hui : le nombre de recherches sur Google concernant le syndrome de l’imposteur augmente d’année en année, et ce constat est valable dans beaucoup de pays à travers le monde (les Philippines en tête).
Sur internet, il existe énormément de sites web avec des articles dédiés au syndrome de l’imposteur. La grande majorité d’entre eux contiennent des astuces ou des pistes pour faire face à ce syndrome, sans parler des journaux réputés comme Forbes qui donnent leur lot de conseils.
Se former, s’entourer, s’entraîner et choisir sa communauté
Pour ce qui concerne les futurs professionnels de la blockchain, plusieurs actions peuvent être mises en œuvre afin de lutter contre ce symptôme.
La première et la plus évidente, est de se former correctement et de se maintenir à jour tout au long de sa carrière. Le fait de bénéficier de formations exhaustives et détaillées permet de prendre confiance dans ses compétences et dans sa capacité à intervenir au sein de l’écosystème.
La seconde est de bien s’entourer et de choisir des communautés positives. Un apprentissage sain ne peut être réalisé que dans un environnement où les erreurs sont célébrées comme faisant partie du parcours. Un environnement où ces erreurs peuvent être librement discutées. Plus encore, un environnement qui vous permet de dire « je ne sais pas » ou « j’ai un doute ». Non seulement, comme le montre les travaux de Carol Dweck sur « Fixed Mindset and Growth Mindset », cela permet de rendre l’apprentissage plus efficace, mais également, beaucoup plus agréable et beaucoup plus sain psychologiquement.
Et finalement, le symptôme de l’imposteur tend à diminuer avec l’entraînement et la répétition. C’est la raison pour laquelle le fait de passer à l’action, de faire et de refaire est si important.
Chez Alyra et sur l’ensemble de nos formations, nous mettons en œuvre ces trois principes dans nos trois formations, développeur blockchain, consultant blockchain et consultant finance décentralisée pour permettre à nos apprenants de rejoindre l’écosystème blockchain avec assurance.
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