Et si l’IA nous aidait à augmenter nos capacités physiques ? C’est une question assez ouverte, car il y a beaucoup de façons de les augmenter, que ce soit en vue d’un tournoi, faciliter les tâches du quotidien ou retrouver des capacités motrices.
Néanmoins, cette perspective est suffisamment séduisante pour que l’industrie de l’IA s’y intéresse, et aujourd’hui on trouve de nombreuses solutions qui exploitent l’IA pour augmenter nos capacités, développées par des entreprises toutes aussi nombreuses. Et pour cette édition, nous allons faire un panorama des différentes solutions qui existent de nos jours.
L'IA dans le sport de haut niveau
C’est dans le sport de haut niveau que l’IA est la plus sollicitée pour améliorer les performances, et à juste titre puisque dans le sport de haut niveau, on recherche l’optimisation des performances physiques en toutes circonstances. C’est aussi dans ce domaine que l’IA est la plus sollicitée pour améliorer les performances des athlètes.
Il existe déjà de nombreuses entreprises qui développent du matériel sportif en vue d’aider les athlètes, et ce dans différentes disciplines.
Football
Plusieurs entreprises développent des gilets portés par les footballeurs professionnels au cours de leur entraînement ainsi que des logiciels d’analyse. Parmi ces entreprises, on peut citer Catapult Sports ou STATSports, et ce sont des entreprises régulièrement sollicitées par des équipes renommées.
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Ces gilets intègrent plusieurs technologies :
- Des capteurs portables GPS/GNSS
- Des accéléromètres et gyroscopes qui mesurent les mouvements dans tous les axes
- Des systèmes de capture vidéo automatisée pour l'analyse tactique
Tous ces capteurs envoient des données à des logiciels d’analyse qui utilisent le Machine Learning pour traiter les données, et suivre les performances en temps réel pour aider les entraîneurs à ajuster les séances pour chaque athlète.NatationIl existe déjà un projet lancé en 2020 pour optimiser les performances des nageurs professionnels, baptisé “NePTUNE”. Son but est d’analyser les mouvements des nageurs olympiques et paralympiques en combinant plusieurs caractéristiques :
- Analyse du geste sportif via capteurs et Machine Learning.
- Modélisation des données (stratégie de course, biomécanique, résistance à l'eau)
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Les recherches du projet NePTUNE se sont concentrées sur les virages, les départs et les coulées, c’est-à-dire les moments qui font souvent la différence lors d’une course.
Et ces recherches ont payé puisqu’elles ont permis à des des athlètes tels que Maxime Grousset de devenir vice-champion du monde en 2022, sans mentionner que ce projet a probablement eu une influence majeure sur la performance des athlètes olympiques et paralympiques lors des JO de Paris en 2024.
Course à pied
Que ce soit pour les sprints ou pour les courses de fond, il y a tout un arsenal à disposition des athlètes qui utilisent l’IA pour optimiser leur entraînement, à commencer par les équipements :
- Les montres connectées Garmin utilisent l’IA pour fournir des conseils personnalisés sur l'entraînement et la récupération.
- L’entreprise Stryd conçoit des capteurs de puissance pour la course à pied combinant des données cinétiques et Machine Learning pour prédire les performances et adapter les séances
- Il existe aussi des capteurs portables Humon qui mesurent le lactate sanguin en temps réel, avec des algorithmes pour ajuster l'intensité de l'effort
Finalement, le Machine Learning est déjà intégré dans le sport de compétition depuis longtemps, et il est difficile d’envisager des performances optimales sans ces solutions.Améliorer ses capacités physiques avec les LLMNous venons de le voir, l’IA est devenue omniprésente dans le sport professionnel, aussi bien du côté des sportifs que du côté du personnel qui les entourent. En revanche, ce genre de solutions n’est pas accessible à n’importe qui. Il s’agit de matériel très spécifique, et qui présente un coût que seuls les professionnels peuvent assumer. Et pourtant, n’importe qui peut être en capacité d’exploiter les modèles d’IA tels que GPT-4o ou DeepSeek-R1 de telle sorte qu’ils puissent augmenter leurs capacités physiques. Avec les bons prompts, on peut mettre en place un programme d’entraînement sur ce qu’on veut améliorer, faire sa propre diète et optimiser sa récupérationFaire un programme d'entraînementDepuis quelques temps maintenant, l’utilisation des Large Language Models(ChatGPT, Claude, DeepSeek…) est entrée dans le quotidien de beaucoup de monde, et on peut se servir de ces derniers pour concevoir ses programmes d’entraînement, dont voici un exemple ci-dessous:
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Ce programme d’entraînement a pour objectif de développer l’ensemble des bras(coraco-brachial, brachial, biceps brachial et triceps brachial) et des épaules au rythme de quatre jours par semaine, sans matériel à disposition.
A partir de là, on a un programme avec une répartition des exercices et aussi des conseils clés comme le temps de repos ou le rythme général.
Bien entendu, ce n’est qu’un exemple. Il existe beaucoup de paramètres différents :
- Les membres qu’on veut développer
- Les capacités à améliorer (cardio, vitesse…)
- Le nombre de séances par semaine
- L’intensité des séances
- Matériel à disposition
- Exercices à éviter...
Partant de là, il y a énormément de possibilités différentes.Faire sa dièteImpossible d’améliorer ses capacités physiques sans avoir une alimentation appropriée. Que ce soit chez les sportifs amateurs ou chez les sportifs professionnels, une bonne diète est indispensable pour progresser optimalement. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut aussi demander aux LLM de proposer des plans nutritionnels.
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La diète présentée ci-dessus est créée de façon à optimiser la progression, en sachant qu’il y a cinq repas par jour (pour répartir au maximum les calories sur la journée) et que nous avons indiqué une intolérance au lactose.
Et comme pour les programmes d’entraînement, les paramètres qu’on peut choisir sont nombreux :
- Type de diète souhaitée (prise de masse, sèche…)
- Nombre de repas par jour
- Les aliments qu’on privilégie
- Les aliments à proscrire pour cause de risque sanitaire, ou simplement car on ne les aime pas
- Les calories qu’on consomme en moyenne...
On peut aussi demander aux modèles d’IA de faire l’inverse, c’est-à-dire indiquer noter diète pour savoir si cette dernière convient à un objectif qu’on s’est fixé. Attention cependant à ne pas prendre les informations données pour acquis.Les modèles d’IA peuvent servir d’indicateur, mais leur fiabilité ne sera jamais parfaite.Améliorer les capacités physiques des handicapésIl n’y a pas que les personnes valides qui sont dans le besoin de renforcer leurs capacités physiques. Les personnes handicapées sont également concernées, et ce sont aussi celles qui en ont le plus besoin. Dans ce cas, c’est dans la robotique qu’il se passe le plus de choses.Exosquelettes et prothèsesPour renforcer les capacités physiques en cas de mobilité réduite, les exosquelettes sont les outils les plus adaptés.
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Ces derniers utilisent des capteurs ainsi que du Machine Learning pour adapter les mouvements en temps réel, aidant à la marche ou au soulèvement d'objets.
Il existe aussi des outils moins intrusifs que les exosquelettes, comme les prothèses adaptatives. Elles ajustent leur comportement (par exemple, la résistance d'un genou ou d’un bras) selon le terrain ou l'activité, via l’analyse de données biomécaniques. Parmi les entreprises qui créent des prothèses, on peut citer Össur ou Open Bionics.
Interface cerveau-machine
Il existe aussi des appareils qu’on peut contrôler par la pensée. Il s’agit de la spécialité des entreprises telles que Braingate ou Neuralink.
Concrètement, il s’agit d’un électroencéphalogramme qui enregistre les signaux cérébraux. A partir de ces signaux, des algorithmes peuvent les décoder pour piloter des bras robotisés, des fauteuils roulants, ou même utiliser des ordinateurs sans toucher à un clavier ou une souris.
Il existe même des vidéos montrant des joueuses et des joueurs qui essaient de jouer sans leur manette, uniquement avec leurs pensées. Ce domaine s’appelle l’EEG gaming, et la joueuse PerriKaryal fait partie des personnes les plus connues de cette communauté.
Forcément, l’utilisation des signaux cérébraux pose un certain nombre de questions éthiques. En attendant, ce genre de solution est particulièrement utile pour les personnes tétraplégiques, ainsi que les personnes ayant un ou plusieurs membres manquants.
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